Page:Barbey d’Aurevilly - Un prêtre marié, Lemerre, 1881, tome 2.djvu/228

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

XXVI


Au cas où les prévisions du docteur se réaliseraient, Calixte mourrait sans reprendre connaissance, comme l’abbé et Néel le craignaient… et pour Néel, c’était là une douleur de plus ! Ah ! son cœur à lui, débordait ! Il était parti pour Coutances, irrité contre Calixte ; et quand il en revenait apaisé par l’absence qui lui avait prouvé à quel point son pauvre cœur avait besoin d’elle et de l’intimité avec elle, voilà qu’il ne la retrouvait plus, car cette tête en délire, ces yeux égarés par la fièvre, ces gestes incohérents, tout cet être terrassé et défiguré, gisant là, sur ce lit