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lixte, si elle sortait de sa stupeur, quelques gouttes de l’essence de la fiole rouge, composée par son père. « Diable de bonne chose ! — avait-il dit, — meilleure que tous nos médicaments ! » Quand il rentra à son logis et qu’il reprit au coin du feu, derrière le paravent, la lecture interrompue de son Montaigne, se douta-t-il, ce soir-là, le docteur d’Ayre, et même se douta-t-il jamais de quelle immense tentation il avait envahi l’âme de ce pauvre prêtre qui l’avait écouté avec une attention si étonnée, — quand il lui avait dit qu’en ce moment peut-être Calixte pourrait lire dans les cœurs ?…