Page:Barbey d’Aurevilly - Un prêtre marié, Lemerre, 1881, tome 1.djvu/69

Cette page a été validée par deux contributeurs.

la verte Irlande, passa sur le corps de sa mère, ce fut pour aller à la gloire du ciel parmi les hommes, tandis que Jean Sombreval… l’abbé Sombreval…, on ne savait que trop où il était allé !

Cependant il atteignit bientôt le Quesnay. On n’y voyait plus : la nuit était complètement venue. L’étang, qui dans toute saison était couvert d’une mousse verte, n’envoyait pas dans les ténèbres de ces reflets d’acier que l’eau jette parfois sous un ciel de nuit.

Sombreval en devina plutôt la place qu’il ne put la voir, mais il s’arrêta pourtant pour la contempler, comme s’il la voyait. Il se rappelait qu’il n’y avait point de parapet à ce traître bout de route, et, la prédiction de la Malgaigne lui montant à la tête, il recula de quelques pas. Jusque-là elle avait vu si clair !