Page:Barbey d’Aurevilly - Un prêtre marié, Lemerre, 1881, tome 1.djvu/238

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

XII


Ce qui avait décidé Néel à vaincre sa timidité et à parler de son amour à Calixte, ç’avait été la défense expresse de son père de retourner au Quesnay, quand ce dernier avait appris que son fils allait, sans en rien dire, plusieurs fois la semaine chez ce défroqué de Sombreval ; mais Néel, tout en l’apprenant à Calixte, n’était point entré dans le détail de cette défense, et Calixte n’en avait demandé aucun.

À quoi bon, en effet ? les sentiments qu’inspirait son père expliquaient et justifiaient tout. Pour le vicomte de Néhou cependant, il n’y avait pas que l’horreur du prêtre marié dans l’ordre impérieux qu’il avait donné à son fils.