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soir très souffrant et couché sans avoir écrit de mon journal. — pas sorti que dans le jardin.

J'ai commencé un conte (Bruno). c'est une soupape à certaines idées qui m'obsèdent. J'en écrirai un bout chaque soir. — aujourd'hui levé toujours souffrant, après une nuit pleine d'affreux rêves. Le temps qu'il dure, le rêve est une réalité ; et après qu'il est évanoui, le souvenir n'en fait-il pas une réalité encore ? Habillé. — lu les journaux. — il y avait dans les débats une lettre sur l'Espagne infiniment remarquable. — de qui est-elle ? Je ne sais. Elle est signée A G. — sorti dans le jardin. Un temps meilleur qu'hier. La terre est mouillée des pluies tombées, mais du moins le soleil a brillé jusqu'à une heure d'après-midi. — rentré à cause du froid après ma promenade. — lu et corrigé le manuscrit que je dois envoyer à Léon, afin qu'il ne se crève pas trop les yeux dans un pareil griffonnage. — écrit ceci, et vais dîner, ce qui peut passer pour un déjeuner dans les habitudes de Paris.

au soir.

dîné. — n'ai mangé que des huîtres de rocher. — lu jusqu'au jour tombant. — pas sorti. — rêvassé.

— réfléchi sur ma vie ici. Il me serait impossible

de