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soir, 25.

une nuit sans rêves. — éveillé et reçu trois lettres, l'une de mon frère, l'autre de Guérin qui se relève et dont l'imagination se rassereine, la troisième de Thébaut, cynique et très spirituelle. — resté au lit en proie à mille pensées, dans l'effort et dans l'impossibilité du travail. — répondu à Léon en me levant, — déjeuné par extraordinaire et travaillé jusqu'à quatre heures sans être troublé par aucun visiteur. — fait coiffer, — habillé, — sorti. — allé chez Gaudin qui m'avait prié à dîner. — allés ensemble chez Véfour, — dîné bien et gaîment, lui surtout, car moi je ne bois plus et j'ai depuis quelque temps des pensées qui me tournent sur le cœur.

Allé à Corazza. — Gand légèrement animé, étincelant ! — monté au boulevard. — vu personne.

Rentré de bonne heure. — le temps remonté, beau, mais toujours froid. — ai trouvé une lettre de P qui est venue pour me la remettre elle-même.

— elle m'y parle comme si elle m'aimait ; elle

m'envie mon bonheur de l'oublier. Il y a de la lassitude dans cette lettre. — se repent-elle de la résolution qu'elle a prise ? — « voyons-nous comme amis » dit-elle. — non ! Non !