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et lui ai livré un article sur la brochure de Scudo, diablement superficielle quand on l'examine d'un peu près. — cette tête italienne qui touche à tout et qui s'émerveille d'avoir tout touché ne sera jamais celle d'un publiciste. Drôle d'imagination, du reste, sur laquelle toute idée fait l'effet d'un mirage. C'est un homme qui s'enchante perpétuellement de sa voix. Je doute fort qu'il soit très satisfait de la petite discussion que je livre à ses raisonnements hasardés. Cependant, je l'ai loué à la Philinte.

Hier travaillé comme les autres jours. — je crois que je me froidis intérieurement ; ce serait tant mieux ; la poésie des passions ne me touche guère plus. — tout en m'occupant d'études positives, je rumine encore un de ces mélancoliques récits dont une fois entre autres il faut que j'écume mon imagination. Cela prendra-t-il corps ? Je l'écrirais sous le nom de Ryno.

— c'est un nom qui se

trouve dans Ossian et qui me charmait (non Ossian, mais Ryno) dans mon enfance. — à propos, la marchesa a lu le manuscrit de Germaine.

— en a été bouleversée. — j'ai une lettre écrite par

elle à ce sujet, — curieuse ! B vint me voir deux heures. — causé avec assez d'animation. Oh ! La causerie, la causerie, quelle syrène .

Comme elle vous fait échouer au néant, car de ces heures si doucement passées que reste-t-il que du