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GOGOL[1]



I

En voyant ce titre singulier et piquant sur la couverture de ces deux volumes qu’on vient de publier, les braves gens naïfs, qui se prennent au titre des livres, et qui ne sont pas, d’ailleurs, très au courant de la littérature de Russie, ne se douteront guère, à distance, de ce qu’exprime un titre pareil. Qui sait ? Ils rêveront peut-être, — s’ils rêvent, — de quelque fantastique Russe nouvellement découvert, un fantastique froid ! Ils croiront que ce Nicolas Gogol, au nom si

  1. Les Ames mortes.