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M. JULES SANDEAU

je n’ai jamais su ce qu’il lui a pris et ce qu’il lui a donné ! C’est un romancier, — un oncle à M. Octave Feuillet. Il a cette moralité de sceptique qui n’est sûr de rien, cette mondanité morale, chère aux mêmes petites mamans qui veulent que les enfants aient des collerettes blanches, n’ayant pas plus que M. Feuillet une idée de morale solide appuyée sur un principe dans sa tête mûre, terriblement plus mûre que celle du neveu Feuillet, et n’ayant pas, comme M. Feuillet, la prétention au raffinement, prise à respirer ce flacon de senteur qu’on appelle Alfred de Musset… Comme peintre, M. Sandeau est un cataplasme assez doux pour les porteurs de visières vertes. Aussi a-t-il publié, chez Buloz, un grand nombre de ses romans ; l’autre nombre le fut chez Pitre-Chevalier, au Musée des Familles. Puis, de Buloz en Pitre, il est entré à l’Académie ; — à l’Académie, qui