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M. VILLEMAIN

sur les Pères de l’Église que sur les Orateurs anglais. Comment le bel esprit d’Université, qui n’a rien compris à l’âme des deux Pitt, pouvait-il comprendre quelque chose aux âmes bien autrement grandes des régénérateurs du monde ? Le malheureux n’a jamais jugé les Pères de l’Église que comme des rhéteurs habiles, des modèles d’orateur. Esprit mesquin qui plus tard ne conçut pas plus Cromwell que saint Grégoire de Nazianze. Un jour, il eut (sous l’empire de quelle idée ?) une velléité d’historien, et il annonça qu’il allait préparer une Histoire de Grégoire VII ; mais M. d’Eckstein, l’auteur du Catholique, qui vivait alors, un terrible sire d’érudition et de principes, le lui défendit, sous peine d’examen, et l’intrépide auteur resta coi sous cette menace, comme sous le parapluie de M. Sainte-Beuve. Enfin, dans ces derniers temps, il publia les Mémoires de Narbonne,