démiques, liée de bandelettes, rongée de mites, qui ne dit mot et n’en pense pas davantage ; M. de Falloux n’est que trop vivant. C’est un des meneurs les plus intrigants de l’Académie. Il vaut, par l’influence et la parole infatigable, hélas ! le vieux triumvirat directeur et orateur : MM. Cousin, Guizot et Villemain, avec lesquels, lui, légitimiste, il concubine contre l’Empire ; mais il leur est supérieur par le ton. On sait que M. de Falloux, homme du temps où des cordonniers comme M. Albert gouvernaient la France de saint Louis et de Napoléon, dut son influence politique à une politesse qu’on ne connaissait plus dans les Assemblées, et qui parut charmante et nouvelle au milieu des grossièretés ambiantes… La politesse, devenue un peu rouée, de M. de Falloux (M. Veuillot l’appelle Fallax) fait encore sa force politique à l’Académie. C’est par la politique et la politesse qu’il y
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M. DE FALLOUX