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M. AMPÈRE


Il portait mieux son nom en étant plus obscur !


Ce qui perd les fils des hommes de génie, c’est qu’ils veulent être quelque chose par eux-mêmes. Idée de femme ! Être aimées pour elles-mêmes ! On voit mieux cependant la médiocrité aux rayons de la gloire paternelle. M. Ampère avait, dit-on, des aptitudes diverses. On a de lui des vers que M. Sainte-Beuve a vantés. Pourquoi pas ? Il vante bien ceux de M. Littré. Politesse de bel esprit à bel esprit du salon de madame Récamier ! C’est en effet par ce salon que M. Ampère est entré à l’Académie, dont il est digne, du reste, par la haine qu’il porte à l’Empire. Excepté cette Histoire romaine, pamphlet à allusions, qui a paru en ces derniers temps, et dont certainement M. de Mars n’est point capable, il est impossible de se rappeler nettement les divers ouvrages de M. Ampère. C’est comme