Page:Barbey d’Aurevilly - Les Quarante Médaillons de l’Académie.djvu/104

Cette page a été validée par deux contributeurs.
96
M. DÉSIRÉ NISARD

ment, la sensation, l’intuition, la culture qui est exquise, il n’a qu’un défaut, à mon sens : c’est de ne pas appuyer sa critique sur des principes assez fixes pour empêcher son grand esprit étendu d’être inconséquent. Tel est le reproche à faire au beau livre sur la Littérature française qu’il vient de publier. Inconséquence, oui, — ici et là, — mais, dans son inconséquence même, quelle conscience littéraire plane partout !

Il a fait un livre excellent sur l’Angleterre, dans lequel cette tête classique accusée de froideur, — mais c’est aussi le reproche qu’on fait aux femmes vertueuses, — a dit les plus belles choses et les plus profondément pensées qui aient été écrites en français sur lord Byron… Bonapartiste de la première heure, à la manière de Carrel, dont il fut l’ami, — ils n’ont parlé de République que quand ils n’ont plus eu de Bonaparte, — il écrivit au National