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II

Le sien n’est donc que bon, — mais il est très bon, — quand je le voudrais beau. C’est un livre érudit, où rien n’est oublié, et qui ajoute la vérité de l’aperçu à une érudition qui ne l’a pas toujours. Corneille, non pas l’inconnu, mais le connu et aussi le méconnu, car il l’a été souvent, ce grand homme, y est apprécié ce qu’il vaut au poids de son génie. Malgré des timidités qui sont peut-être encore des timidités réfléchies et volontaires, dans un esprit aussi brave et même aussi pétulant que celui de l’auteur du Corneille inconnu quand il ne résiste pas à sa spontanéité, Corneille est vengé ici jusque de Voltaire. Ce singe qui s’amusa à gambader sur le tombeau de l’homme qui mérita le plus ce nom d’uN Homme, n’est certainement pas traité, dans ce livre, avec le mépris strident qu’il mérite, mais M. Jules Levallois, reconnaissons-le ! n’a pas trop tremblé devant lui. lien a relevé les erreurs, qui sont des sottises quand ce ne sont pas des mensonges, — et des mensonges dictés par la jalousie littéraire, la plus basse et la plus détestable des jalousies ! Les injustices de la Renommée, cette tête de