Celui qu’on nomme un Pape est vêtu d’apparences !
J’abandonne
Ce palais, espérant que cet or me pardonne,
Et que cette richesse et que tous ces trésors,
Et que l’effrayant luxe usurpé Dont je sors,
Ne me maudiront pas d’avoir vécu
Je ne suif plus qu’un moine
Comme Basile, comme Honorât, comme Antoine !
Mais Grégoire VIII était un moine, tout aussi bien que Basile et Antoine, et il a fait, comme Pape, œuvre de moine plus glorieuse qu’eux !
… je rentre chez Dieu, c’est-à-dire chez l’Homme !
Nous prêtres, nous vieillards, Drapés D’un Faldala,
Entendez-Vous cela ? Comprenez-vous cela ?
Je sens rentrer sous cette robe
L’Ame que le manteau de pourpre nous Dérobe.
Et votre vain progrès, sinistrement léché
Par la langue de feu qui sort du lac de soufre,
Jamais la royauté du prêtre n’apparaît
Sans une transparence affreuse d’esclavage.
Ils tombent dans ce gouffre obscur : Tous Les
POSSIBLES I
Ils s^en vont, ils s’en vont, ils s’en vont Nus, épars,
Sur des pentes sans but, croulant de toutes parts.
Tout fuit.
Mais l’apôtre se sait écouté par la nuit ;
Et n’est-ce pas qu’il doit parler aux solitudes.
O Dieu ! les profondeurs étant des multitudes ?
O mes frères, aimons, aimons, aimons, aimons !