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ment dans cette préface, que pour être plus dans le mouvement de son temps, l’auteur laisserait là toute exposition artificielle ou chronologique, et ne partirait jamais, tout en embrassant le siècle tout entier, dans un nombre indéterminé de volumes, que des publications contemporaines ou des réimpressions par lesquelles on atteint à tous les moments du passé et à tous les hommes qui y ont laissé une place durable ou éphémère… Avec ce système, il y a des attentes, il n’y a pas d’oublis ! Tel philosophe, tel historien, tel poète, etc., ne sont pas dans le premier volume des Philosophes, des Historiens, des Poètes. Ils seront dans le second ou dans le troisième ; qu’importe ! Pour cela, ils n’ont qu’à produire un livre nouveau ou à réimprimer un livre ancien… S’ils sont morts, par exemple comme le P. Ventura, dont il était question, n’y a-t-il pas des éditeurs qui réimpriment leurs œuvres après eux ?

J’aimerais mieux n’avoir pas à répéter cette chose déjà dite, mais j’y suis d’autant plus forcé, que dans ce premier volume des Poètes au XIXe siècle, il y a des absences, comme celles de M. de Lamartine, d’Alfred de Musset et de Béranger, qui ne sont pas des omissions !

Du reste, quoique ces trois poètes qui, à tort ou à