les idées de M. Gervinus, il n’ose pas s’inscrire en faux contre cet Allemand qui lui impose comme tout Allemand, mais ailleurs, quand il a besoin de flétrir, je crois, les vieux catholiques intolérants, il oublie que Machiavel « est un grand cœur pur de citoyen », finement ironique seulement quand il est atroce, et il se permet une tournure hautaine. « Quoi qu’en puissent penser les Machiavel ! » dit-il avec un mépris qui n’est pas pour Machiavel tout seul, mais qui cependant l’éclaboussé ! Aimable légèreté, et bien justifiée ! M. Taillandier est un homme de lettres, et malgré ses fragments de philosophie il n’est nullement un philosophe. Il a le droit du caprice qu’ont les hommes d’imagination et les jolies femmes. Or, un homme de lettres est toujours censé avoir de l’imagination…
IV
Mais finissons. Aussi bien est-ce assez comme cela sur M. Saint-René Taillandier et sur toute cette littérature de pièces et de morceaux qu’il nous donne. Le livre qu’aujourd’hui il publie n’ajoutera rien à l’opinion qu’on a, depuis qu’on la lit dans la Revue des Deux-Mondes, de cette plume de peine de M. Buloz. Il n’y a que la Revue qui puisse récompenser par un éloge, semblable à celui qu’il fait de toute sa rédaction, les services que lui rend M. Taillandier. Il faut être juste, pourtant.
M. Saint-René Taillandier n’est pas le plus mauvais écrivain du groupe littéraire dont il fait partie, de ce groupe