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ALEXANDRE DE HUMBOLDT[1]


I

Nous le disons avec regret, nous n’avons pas trouvé dans ce livre ce que nous y cherchions. Quand la première édition parut, les amours-propres blessés poussèrent un cri si aigu que nous nous imaginions trouver en cette correspondance beaucoup de ces vérités malicieuses, qui sont innocentes lorsqu’elles sont spirituelles, mais que les douillets de la sottise appellent des méchancetés, pour s’en plaindre et pour s’en venger. Humboldt, prétendait-on, le grand Humboldt apparaissait, dans cette étrange correspondance, sous un aspect tout à fait inattendu, et nous disions : « Tant mieux ! » nous ! Car, quoi de plus intéressant et de plus instructif que le double fond de cette boîte humaine

  1. Correspondance d’Alexandre de Humboldt, chez Bohné.