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VAUVENARGUES[1]
I
Le service très-réel que M. Gilbert a rendu aux lettres, à la critique et à l’histoire, n’est pas l’édition de Vauvenargues, à proprement dire, qu’on lui doit. On connaissait les Pensées et Maximes du moraliste du dix-huitième siècle, — ce petit livre qui tiendrait sur quelques cartes à jouer, — et ce que M. Gilbert ajoute aujourd’hui à cette œuvre mince n’est pas de nature, et dans aucun sens, à beaucoup l’augmenter. Toutes ces limailles pouvaient très-bien rester au pied de l’étau où fut poli ce travail d’un goût laborieux.
La main pieuse qui les a remuées n’a soulevé que de
- ↑ Œuvres de Vauvenargues, édition nouvelle accompagnée de notes et de commentaires, par M. D.-L. Gilbert.