attributs de la Mère de Dieu, mais en vertu de son sexe même… Les impies de ce temps d’impiété opposent depuis quelques années au Christianisme ce qu’ils appellent le « Marianisme. » Haïssant la Vierge même plus que son Divin Fils, ils croient tuer le fils par la mère. Michelet signalait déjà cette tendance du christianisme à s’efféminiser (c’était son mot, je crois), et il la donnait, avec son prestige infernal, comme un symptôme de mort prochaine pour le christianisme. Mais les bas-bleus ne doivent pas, eux, être de cet avis. À ces esprits de vanité insensée, la Vierge Marie, invoquée sous tant de noms magnifiques dans les Litanies, apparaît surtout comme une femme ; et cette femme prend, à ces orgueilleuses d’être femmes, l’imagination et le cœur plus fort même que le Dieu-Homme ; et c’est ainsi que le bas-bleuisme se retrouve dans leur foi religieuse qu’il infecte, et qu’il fait son impertinente poussée jusque dans le ciel !
Certes, je ne dis pas que le bas-bleu qui implore la Vierge Marie dans son livre et qui a entraîné le père Didon comme les torrents de la Guyon entraînèrent un plus grand et plus fort que lui ; je ne dis pas que ce bas-bleu aberre à ce point et tombe en ces lamentables folies ; mais je dis que son livre le Retour du Christ n’a ni la santé ni le parfum des œuvres chrétiennes. Je dis qu’on respire dans ce livre un air chargé de vapeurs mauvaises, — les vapeurs d’une tête de femme qui joue à la prophétesse et qui ne fera l’effet d’en être une à personne qu’à M. Alexandre Dumas. Il le dit en termes formels. M. Dumas tient l’auteur du Retour du Christ pour « un poëte, un peintre, et peut-être un prophète. » Sans cette déclaration de M. Dumas et sans ce qu’il ajoute à cette déclaration, le livre en question n’aurait pas le pouvoir d’arrêter cinq minutes la Critique. La Critique n’aurait rien à dire de ce livre inconséquent, inconsistant, emphatique, production turbulente d’un esprit perturbé, et le laisserait périr dans l’oubli. Mais