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FRAGMENT
À mettre en tête du Joseph Delorme
que je dois donner à…
que je dois donner à…
ANS une petite ville de province,
par une après-midi de décembre,
deux jeunes filles venaient de s’habiller pour le bal. C’étaient deux
amies de pension, — deux contrastes ou deux
harmonies : l’une avec de grands yeux noirs
comme[1] la mort et farouches comme la
peur, des dents bleuâtres, un teint de bistre et
des cheveux bruns blondissant en atomes d’un
or pâle à la pointe, — éternel adieu du soleil
de son enfance resté écrit sur ces boucles légères
où la vie, déjà plus avancée, avait versé
ses obscurités, — petite, flexible, gracieuse,
qu’un tissu aérien et rose enveloppait : on
- ↑ Cf. Memoranda.