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vain que M. de Maulévrier se rappelait tout ce qu’il avait lu sur les femmes et observé lui-même sur le vif. Comme, en somme, les observations d’un dandy ne sont pas fort nombreuses, et ses lectures encore moins, il ne trouvait rien dans le rare trésor de ses connaissances qui pût lui expliquer l’étrange conduite de la marquise. Alors, malgré sa haine du commun, il était obligé de se rejeter aux idées vulgaires de coquetterie, le refuge des hommes quand ils ne comprennent plus rien au manège des femmes. Et encore, se disait-il, — car il s’était mis à raisonner depuis peu, — de la coquetterie qui n’agit plus vis-à-vis des autres, de la coquetterie en tête à tête, c’est de l’amour, et, si c’est de l’amour, — ajoutait-il, enchanté de sa découverte, — pourquoi pas toutes les conséquences de l’amour ? À tout prendre, c’était là un raisonnement assez juste ; seulement, il était aussi stupide pour le cas présent que le fameux to be or not to be de l’écolâtre de Shakespeare, car la logique ne pouvait pas plus expliquer Mme de Gesvres qu’elle n’expliquait, dans la bouche de ce damoiseau d’Hamlet, et ce monde-ci et l’autre monde, — s’il en faut absolument deux. Je l’ai dit plus haut, Mme de Gesvres, quoique femme, avait un bon sens rare chez les hommes, et que sa vie de coquette n’avait pu fausser. Mais quand il s’agissait de sentiments ou de sensations, le