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XCIV


Aloys prit le flacon des mains de madame de Dorff, — un charmant flacon d’agate, obscur comme la pensée d’une femme ; mais qui exhalait, sous son bouchon d’or ciselé, une vague odeur d’essence de verveine, cette plante magique et sacrée dont les sorcières se couronnaient le front autrefois. — Les sorcières d’à présent ne la portent plus que dans leurs flacons. — Aloys promit qu’il remettrait le flacon à madame d’Alcy, le même soir.