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VII


C ’est pourtant avec des mots semblables à celui de Byron que l’histoire de Brummell sera écrite, et, comme par une singulière mystification de la destinée, ce sont de tels mots qui la rendent indéchiffrable. L’admiration ne se justifiant point par des faits qui ont péri tout entiers, parce que, de leur nature, ils étaient éphémères, l’autorité du plus grand nom, l’hommage du plus entraînant génie rendront l’énigme plus obscure. En effet, ce qui reste le moins de toute société, la partie des mœurs qui ne laisse pas de débris, l’arôme trop subtil pour qu’il se conserve, ce sont les manières, les intransmissibles manières[1], par lesquelles Brummell

  1. Les manières, c’est la fusion des mouvements de