II
a grande Mademoiselle y est d’une
originalité de princesse inconnue
maintenant et d’une manière de
sentir presque incompréhensible à
nos pieds-plates mœurs. J’y trouve
une belle chose des temps passés :
l’orgueil dans le respect de soi et de sa race, qui est encore plus que soi.
Elle était plus bourbonne que femme,
et je conçois maintenant qu’elle fût contente
d’avoir les dents noires, parce que c’étaient les
dents de sa Maison.
Jusqu’à l’arrivée de Lauzun elle passe, dans ces Mémoires, sans une palpitation de cœur pour personne, n’ayant envie que d’épouser le vieil empereur d’Allemagne, uniquement parce qu’il est empereur. Courtisée par le roi d’Angleterre (Charles II, alors en France), elle ne s’en soucie. Elle voit d’un œil calme s’écrouler