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autres, qui n’existaient que pour soutenir celle-là en s’harmonisant avec elle, ne purent rien pour sa gloire et pas grand’chose pour son bonheur. Ainsi, il était poète. Il avait juste en lui le degré d’imagination nécessaire à un homme dont la vocation est de plaire ; mais ce qu’il a laissé de poésies, remarquable pour un Dandy, n’illustrerait pas un écrivain[1]. Nous n’avons donc point à nous en occuper. Dans cette étude d’homme si spécial à sa manière, tout ce qui n’est pas la vocation même, le doigt de Dieu sur l’intelligence, doit être laissé à l’écart.

    son tour dans la vie légère de ceux qui ont le plus raillé ! Le pavillon du Bon-Sauveur fit payer à Brummell le pavillon de Brighton. Il aura passé entre ces deux pavillons.

  1. M. Jesse, que désormais il faudra toujours nommer quand il s’agit de Brummell, a cité dans son livre des vers du célèbre Dandy. Brummell les avait écrits sur un très bel album où Sheridan, Byron, Erskine même, avaient écrit les leurs. Ce ne sont point des vers d’album, quelques lignes tracées à la hâte, mais des pièces assez étendues et d’un certain souffle d’inspiration.