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À M. le Vicomte Joseph d’Izarn-Fréissinet


Voici, Vicomte, cette Vieille Maîtresse que je vous ai dédiée quand elle n’était encore, comme l’opéra de Gluck, dans Hoffmann, qu’un cahier de papier blanc. Elle est restée longtemps inachevée sous votre regard bienveillant et curieux. Hélas ! en tout les premiers moments sont si beaux qu’on a peut-être tort d’achever les livres qu’on commence. Le mien, qui s’est trouvé fini par je ne sais quelle inexplicable persévérance, prend votre nom pour son étoile. Qu’il vous plaise, à vous, esprit difficile, éprouvé, sybarite de l’intelligence, et pour moi tout sera dit ; mais vous plaira-t-il ? J’ai l’inquiétude des ambitieux et des coquettes. Vous qui êtes profond — sans y tenir — comme si vous n’étiez pas brillant, et brillant