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M. JOSÉ-MARIA DE HÉRÉDIA


Mais pardon… j’oubliais ! Entre M. Théodore de Banville et M. Leconte de L’Isle, le Parnasse contemporain a introduit, comme de la paille entre deux cristaux, un poëte inconnu, mais dont la poésie n’a pas cet avantage. On la connaît trop… Chaque époque a son lieu commun poétique, et nous n’écrivons ces Médaillonnets que pour le prouver. Le lieu commun de cet instant du siècle est la poésie façon Hugo. M. Victor Hugo a présentement l’ubiquité qu’eut vingt ans M. de Lamartine… Je ne sais pas si M. de Hérédia est espagnol comme son nom, mais ce que je sais bien, c’est qu’il est Banvillien de langage. Donc imitateur de M. Hugo… par ricochet et à la seconde… impuissance !


M. LOUIS MÉNARD


Indien par amour du néant qu’il implore, — et que, ma foi il n’implorera pas en vain, M. Louis Ménard va très bien ici après M. Leconte de L’Isle, dont il n’a pourtant ni l’ampleur de verbe ni l’image. C’est un faiseur de