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Il nous repproche d’avoir oublié les contemporains, « sans lesquels, assure-t-il, nous n’aurions jamais existé. » Et ces contemporains sont Victor Hugo, Lamartine, Musset, de Vigny, Auguste Barbier, Sainte-Beuve et Amédée Pommier. — Or, je réponds ceci : en ce qui concerne Victor Hugo, l’éditeur Lemerre possède une lettre du grand poëte, où celui-ci lui dit que par suite d’engagements avec ses éditeurs, il lui est difficile de publier des vers dans le Parnasse Contemporain, que, cependant, l’année prochaîne, il tâchera de lui en donner. Il est vrai que nous n’avons rien demandé à M. de Lamartine, qui selon M. Barbey d’Aurivilly, « a le fier honneur de n’être plus populaire parmi nous. » Il est vrai aussi que nous n’avons rien demandé non plus à Alfred de Vigny et à Alfred de Musset, par cette raison qu’ils sont morts et que le Parnasse contemporain n’est point une collection de poésies choisies parmi les œuvres de tous les poëtes du siècle, mais simplement, comme l’indique son sous-titre, un Recueil de vers nouveaux. Continuons ! M. Antony Deschamps à bien voulu nous présenter, nous et M. de Hérédia, à M. Auguste Barbier, qui, ayant publié un volume tout récemment, n’avait plus rien dans ses portefeuilles. Enfin, M. de Sainte-Beuve, sollicité, nous a répondu, dans une