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30 octobre 1866.
Monsieur le rédacteur,

Avant d’entrer dans le sujet de cette lettre, il convient de vous apprendre à quel titre je vous écris. Ayant fondé le Parnasse contemporain avec M. Mendès, je pense avoir le droit de rétablir quelques faits inexactes qui se trouvent dans l’article que M. Barbey d’Aurivilly a publié sur ce recueil. Je ne viens pas point réclamer contre la brutalité du critique : je sais que certains hommes de lettres s’arrogent, à l’égard des écrivains et des poètes surtout, des prérogatives qui peuvent sembler excessives pour nous en inquiéter outre mesure. Qu’il plaise à M. Barbey d’Aurivilly de nous prodiguer des épithètes bien ou mal séantes, nous en laissons juge le bon goût du public, et nous ne prétendons nullement détourner M. Barbey d’Aurivilly de certaines habitudes de style qu’il a tort de croire littéraire. Il s’en trouve satisfait ; nous n’avons rien à dire. Mais nous avons à dire quelque chose quand il affirme des faits absolument erronés. — Voici ces faits :