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VI

SCHUBERT POETE

— i8f0-1823 —

(Henri Krcissle^ p. 331 et suivantes Schubert se faisait poëte à Toccasion. Ainsi, il avait composé le texte d’un trio pour la fête de son père , celui d’un lied pour la fête de Salieri, celui enfin d’un autre lied « pour être inscrit sur l’album d’un ami. » — Dans une lettre de l’année 1834, Schober le remercie de son poëme si vrai et si bien senii. — Nous citons ici deux petites pièces : la première, datée ^e septembre 1830 ; la seconde, intitulée Ma Prière, datée du 8 mai 1833. Si ces poésies n’indiquent pas une main très-exercée, elles décèlent cependant une étincelle poétique et cette disposition d’âme que, si souvent, nous avons remarquée dans Schubert :


« Laisse-moi à mon illusion, »
Dit l’esprit au monde,
« C’est elle qui, sur mon fragile esquif,
C’est elle qui me soutient. »

Laisse mon âme courir,
Poursuivre un but éloigné,
Croire beaucoup, beaucoup raisonner
Sur des données obscures.

Rien de cela n’est vrai, sans doute ;
Mais il n’y a pas de temps perdu,
Votre système du monde est trop humain,
Je le sens par une intuition toute divine.