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vous alors que j’ai quelque crédit et venez mettre mon amitié à l’épreuve. »

Il dit encore :

« Tout en regrettant que votre belle intelligence se noie dans des futilités, n’allez pas croire que j’agisse dans des vues d’intérêt et que je me propose sournoisement de vous persécuter avec des sermons. Vous n’aurez jamais à craindre auprès de moi rien de semblable. »

Clément, pour la forme, prit le nom du prêtre. Il n’avait pas éprouvé, à le voir, ces élans de mépris et de haine qu’une soutane manquait rarement de soulever dans sa poitrine. Cependant, il ne l’eut pas plus tôt quitté, qu’il n’y pensa plus.

Mais au moment d’attenter à sa vie, à l’heure où il cherchait quelque chose à quoi s’accrocher, il était naturel qu’il se souvînt de ce prêtre et de ses offres de service. A tout hasard, il résolut de l’aller voir. Sans fonder grand espoir sur cette démarche, il songeait qu’au cas où elle ne produirait rien, elle n’ajouterait non plus rien au mal. Au préalable, il concerta avec lui-même un plan de conduite et se décida à jouer une audacieuse comédie. Ce qui n’est point rare, d’une visite répugnante d’où il attendait peu de chose, il retira les plus grands avantages. L’abbé Frépillon le reconnut sur-le-champ et lui fit le plus grand accueil.

« Je crains bien, lui dit Clément tout d’abord, que le dénûment