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de ses cris, et toi-même tu as besoin de repos. »

Et sans attendre de réponse :

« Max, ajouta-t-il, viens donc m’aider à la rouler dans sa chambre… »

La chaise était déjà ébranlée.

« Laissez-nous au moins le temps de le voir et de l’embrasser, « dit Mme Thillard en se baissant vers l’enfant.

Elle se redressa sur-le-champ avec effroi. Un peu après, croyant s’être trompée, elle se baissa de nouveau. Sa première impression fut à ce point confirmée qu’elle en eut la peau moite et chancela. Clément et sa femme étaient pétrifiés. A l’exception de Max, les autres personnes ne comprenaient rien au trouble de Mme Thillard, laquelle, d’un pas incertain, regagnant sa place, dit :

« C’est étrange ! »

Sa mère lui dit à mi-voix :

« Qu’y a-t-il d’étrange ! »

Mme Thillard s’attacha encore à l’idée d’avoir mal vu ; elle alla à l’enfant, le prit dans ses bras, le regarda de tous ses yeux ; puis, le présentant à Mme Ducornet :

« Voyez ! » lui dit-elle.

Mme Ducornet eut à peine jeté les yeux sur l’enfant qu’elle s’écria toute saisie :

« Ah ! c’est plus qu’étrange !