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pour marraine ; le parrain fut M. Adolphe de Clèves sire de Ravenstein ; et l’enfant fut nommé Philippe en mémoire du bon duc Philippe, dont la mémoire était si grande dans tous les pays de la domination de Bourgogne. Le Duc, tout proche qu’il était, ne quitta point son armée pour le baptême mais dès que la trêve fut conclue, il revint auprès de madame Marie, et les relevailles furent solennisées par les plus belles fêtes.

Pendant ce temps-là le roi revenait en France. Il passa près de Paris, sans toutefois entrer dans la ville. On disait qu’il y régnait quelque maladie contagieuse ; d’ailleurs il était de plus en plus porté d’un mauvais vouloir envers les Parisiens. La liberté de leurs propos lui déplaisait ; il se trouvait plus libre[1] de gouverner ses affaires à son gré, et de mener le train de vie qui lui convenait, quand il était loin d’une si grande ville.

Cette année même il avait eu encore sujet d’être mécontent des habitants de Paris. Vers le mois d’avril un cordelier[2] nommé frère An-

  1. Amelgard.
  2. De Troy.