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lisation se font voir dans les exigences du pouvoir et dans la servilité de cette foule qu’il entraîne toujours à sa suite. Ainsi, par une pente involontaire, par une opinion falsifiée à sa source même, nos écrivains avaient mis en oubli les éléments de liberté publique, les droits acquis ou réclamés, les progrès du pouvoir absolu, les tentatives de généreuse résistance. Les uns ont cherché le succès populaire, en sacrifiant sans mesure et sans discernement l’aristocratie féodale à l’autorité royale ; les autres ont contesté les titres que la magistrature avait au pouvoir politique, et ont trouvé irrégulier que, dans l’absence de tout autre organe légal, les exécuteurs des lois aient osé quelquefois demander qu’elles fussent justes. Quelques-uns, et Voltaire tout le premier, n’ont voulu de garanties pour les peuples que la douceur des mœurs et la faiblesse des