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rain n’a pas non plus le besoin d’expliquer l’état des choses. Les lois qui régissent le pays, les mœurs de l’époque, la situation relative des individus ; le point où en sont la richesse, le commerce, l’industrie, la culture des esprits, sont autant de circonstances dont il n’a pas à se rendre compte ; cependant de telles généralités curieuses en elles-mêmes, sont souvent nécessaires pour comprendre les récits particuliers.

Ajoutons qu’aux siècles de nos aïeux on ne savait point faire les livres ; les plus simples règles de la composition n’étaient pas en pratique. Souvent un complet désordre règne dans leurs récits. Les dates sont interverties, les noms défigurés, les faits transposés ou répétés. Mal instruits de ce qui n’était pas immédiatement sous leurs yeux, ils tombent sans cesse dans de grossières erreurs. Le langage lui-même, dès qu’il