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Vos membres, pour jamais de douleurs affranchis,
Pressent de vos aïeux les ossements blanchis.
Tous les ans, quand l'automne et l'humide froidure
Dépouillent les coteaux d'un reste de verdure,
Vos enfants, vos amis, penchés sur vos tombeaux,
Vous apportent des pleurs et des regrets nouveaux ;
Leur foi pure et sincère est sans doute exaucée....
Plein de ces grands objets, ma rêveuse pensée
Au départ du soleil ne songe point encor.
Son disque, enseveli dans un nuage d'or,
De ses derniers rayons a salué la plaine :
De la mort, à mon tour, saluons le domaine.