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D’OSSIAN.

D’OSSIAN.
» Nathos, hâte-toi de paraître !
» Je suis seule, reviens dissiper mon effroi.
Déjà bourdonne la tempête ;
Les vents séditieux se heurtent dans les airs :
» Hélas ! où reposer ma tête ?
» Où trouver un asile en ces climats déserts ?
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» O lune, écarte les orages !
» Astres silencieux, que vos pâles rayons
» Brillent à travers les nuages !
» Guidez nes pas errants sur la cime des monts.
» Mais l’amour vers moi le ramène ;
» C’est lui, j’entends ses pas au loin retentissants.
Pourquoi cette terreur soudaine ?
» Chef d’Étha, quelle crainte a passé dans tes sens ? »
Nathos revint morne et farouche ;
Des soupirs sortaient de sa bouche ;
La haine allumait ses regards ;
La pâleur couvrait son visage :
Tel se plonge au sein des brouillards
Le soleil vaincu par l’orage.
DARTHULA.

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O mon héros ! j’attendais ton retour. :
Tu le sais ; contrainte à la fuite,