bout à l’autre du poëme, dans les deux premiers
vers de chaque strophe, tandis qu’un autre sens
doit se poursuivre, d’un bout à l’autre du poëme,
dans les deux derniers vers de chaque strophe.
Mais il n’y a rien de si simple que cela dans un
art qui, pour la moitié au moins, est musique et
harmonie, et qui vit d’affinités mystérieuses. Oui,
en apparence, les deux sens qui se poursuivent
parallèlement dans le Pantoum, doivent être absolument différents l’un de l’autre ; mais cependant
ils se mêlent, se répondent, se complètent et se
pénètrent l’un l’autre, par de délicats et insensibles rapports de sentiment et d’harmonie. Ceci
rentre dans le côté presque surnaturel du métier
de la poésie. Non que les procédés par lesquels
s’obtient cette similitude dans la dissemblance
ne puissent être ramenés, comme tout peut l’être,
à des principes mathématiques ; mais ce sont là
des calculs transcendants que le maître imagine
tout seul et que l’écolier ne saurait apprendre.
L’Acrostiche, etc. L’Acrostiche appartient déjà non plus à la versification, mais à l’amusement, au jeu de société et au tour de force inutile. C’est un poëme (s’il mérite ce nom) composé à la louange d’une personne, et dont les vers, égaux en nombre aux lettres qui composent le nom de