CHAPITRE VIII
DES RHYTHMES ET DE L’ODE
Comme l’Ode, je le répète une dernière fois, a absorbé tous les genres poétiques, comme elle est devenue toute la poésie moderne, comme ses moyens d’expression ont varié à l’infini avec les impressions et les sentiments qu’elle a dû peindre, comme depuis les poètes de la Pléiade jusqu’à nous, une innombrable quantité de rhythmes a été chaque jour créée, il ne faudrait rien moins qu’un immense ouvrage spécial pour énumérer tous les rhythmes qui existent, et surtout ceux qui n’existent pas, car combien de rhythmes ont été créés par l’empirique fantaisie du premier venu, en dehors de toute harmonie musicale, et ne vivant pas, par l’excellente raison qu’ils n’ont jamais vécu ! — Mais au sujet des rhythmes à inventer, je répugne à donner quoi que ce soit qui ressemble à une règle, ou même à une indication, et voici pourquoi. C’est qu’à moins d’être