du roi que le vôtre ! " ah ! La Balue ! Mon ami, pour regretter de l’avoir écrite, cette lettre, tu auras à toi une nuit si longue, si noire et si profonde, que tu auras besoin d’un effort de mémoire pour te rappeler l’éclat du soleil et la clarté du jour !
qu’a donc le roi ? Je ne l’ai jamais vu ainsi.
mais que dis-je ? Il s’est enfui sans doute !
Pas si loin que je n’aie pu l’atteindre.
l’imbécile ! Nous le tenons ! Merci, Olivier, tu es un bon serviteur, un fidèle ami. Je ne l’oublierai pas. (avec une fureur toujours croissante.) ah ! Mon courroux dormait, et on le réveille ! Donc, ce n’est pas fini, messieurs les mécontents, et il vous faut des exemples profitables : vous en aurez ! Vous vous imaginiez que la France n’est qu’un jardin fleurissant autour de vos donjons fermés ? Non pas, mes maîtres : la France est une forêt dont je suis le bûcheron, et j’abattrai toute branche qui me gênera, avec la corde, avec le glaive, avec la hache !
Sire, monseigneur de La Balue est un prince de l’église.
Je le sais, sa vie est sacrée. Je ne toucherai pas à la vie de M De La Balue. (pâlissant de rage.) mais je lui ménage une retraite… partons !
sire !
quoi ? Qu’est-ce ? Que me veux-tu ?
Le roi part sans me dire…