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NICOLE, à part.

ah ! Malheureux ! Gringoire se retourne. Tous gardent le silence.

GRINGOIRE.

Eh bien, qu’en dites-vous ? (à part.) ils ne se dérident pas. Il n’y a que le vieux qui a l’air très-content. Celui-là s’y connaît, sans doute.

LE ROI, à Gringoire.

mais n’est-il pas d’usage qu’il y ait un " envoi " après les trois couplets ?

GRINGOIRE.

Oui ! Je voyais bien que vous n’étiez pas un profane.

LE ROI.

L’" envoi " doit commencer, j’imagine, par le mot prince.

GRINGOIRE.

Oh ! Cela est indispensable, comme les yeux d’Argus sur la queue du paon. prince ! seulement, vous comprenez, je ne connais pas de prince.

LE ROI.

C’est fâcheux !

GRINGOIRE, avec finesse.

je sais bien que je pourrais toujours offrir ma ballade au duc de Bretagne ou à Monsieur De Normandie.

LE ROI.

En effet. Qui t’en empêche ?

GRINGOIRE, simplement.

c’est que j’aime bien trop la France… et même le roi Louis… malgré tout ! Mais je suis comme vous. Je lui dis aussi ses vérités. Qui aime bien…

LE ROI.

Châtie bien. C’est juste. Voyons l’" envoi " .