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NICOLE, à part.

le méchant homme !

OLIVIER-LE-DAIM.

Bon. Allez-vous dire que vous ne connaissez pas la " ballade des pendus " ?

GRINGOIRE, réprimant un tressaillement.

qu’est-ce que cela ?

OLIVIER-LE-DAIM.

La dernière ballade que vous avez composée.

GRINGOIRE, très effrayé.

ce n’est pas vrai.

NICOLE.

Certainement.

LE ROI.

Laissez, dame Nicole. écoutez.

NICOLE, à part, regardant Gringoire avec pitié.

ah ! Le pauvre ! Le barbier n’en laissera pas une miette !

OLIVIER-LE-DAIM.

Et qui pourrait de nos jours, hors l’illustre poëte Gringoire, composer une ballade pareille à celle-là, dont les rimes se répondent si exactement d’un couplet à l’autre, comme des appels de cor dans la forêt ?

GRINGOIRE, flatté.

il est certain que les rimes en sont assez congrûment agencées !

OLIVIER-LE-DAIM.

Ah ! Vous la connaissez ?

GRINGOIRE, à part.

mon renom me trahit. (haut.) je serais, je vous l’assure, bien empêché de vous la dire. Je ne la sais pas.

OLIVIER-LE-DAIM.

Je vous croyais, comme nous, un fidèle serviteur du souverain,