La guerre n’est pas tout, mon compère. Le commerce, tu le sais, est aussi la force d’une nation. Or, j’ai de graves intérêts à débattre avec mes amis les Flamands.
Bon !
Et il m’est venu à l’esprit de faire de toi mon ambassadeur.
Ambassadeur ! Moi ! Votre Majesté a daigné songer à moi pour une telle mission ! Mais c’est impossible ; je ne saurais parler comme il faut à des seigneurs.
Ce n’est pas avec des nobles que tu vas négocier, mais avec des chaussetiers et des batteurs de cuivre. Mieux que personne, tu fais mon affaire.
Oui… mais ma boutique, sire !
Bon ! Elle est la plus achalandée de toute la ville ! Au besoin, tes draperies se vendraient toutes seules.
Sire, je devine bien la pensée de mon frère. Ce n’est pas son commerce qui l’inquiète ; c’est Loyse, qu’il n’oserait confier à personne, pas même à vous, pas même à moi.
Si encore Loyse était mariée !
Qu’à cela ne tienne. Marions-la.
Si Votre Majesté croit que c’est facile ! Je n’ai jamais formé