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Oh ! ces marchands de marmelade !
Cela manque de vermillon
Parmi cette triste peuplade.
Ressuscite, François Villon !

Ouvrons au clairet angevin
Le corridor en enfilade,
Chassons le rêveur triste et vain
Dans quelque lointaine Cyclade,
Et mangeons chaude la grillade.
Ornons d’astres et de paillon
Nos pourpoints que le vent taillade.
Ressuscite, François Villon !


envoi


Prince fier comme un Encelade,
Nous marchons sous ton pavillon.
Reviens nous donner l’accolade,
Ressuscite, François Villon !