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main, j’indique d’un trait décisif et rapide cette main d’une très-belle forme, qui est une main ferme, agissante et créatrice, et non pas la petite patte blanche et molle des femmes oisives, que Gavarni a quelquefois trouvé le moyen d’idéaliser, mais qui ne saurait servir de thème ni à la Poésie ni à la Statuaire.

Mesdames, Cy finist la Quatrième Douzaine et aussi la collection complète des Derniers Camées Parisiens, car voici que j’en ai patiemment achevé douze Douzaines, ou, commercialement parlant, une grosse, et je pense que je ferai bien d’en rester là. Certes, dans cette galerie de poche, il manque bien des profils parisiens absolument célèbres et d’une importance indiscutable ; mais ce qui caractérise nos œuvres, c’est surtout ce qu’elles ne contiennent pas, et le propre de tous les travaux humains, c’est d’être incomplets ; car cette vie terrestre n’est qu’une gare, que les artistes traversent en cherchant de belles concordances de lignes, et les