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une lutte, une agonie et un martyre. Ô misère ! il est mort immobile et muet ; la Douleur avait terni son regard de héros ; elle éteignait déjà son visage rayonnant de force et de joie, et il est tombé vaincu, faible, mais triomphant aussi, car déjà se reflétait dans ses vives prunelles l’aurore des sphères mystérieuses, où maintenant, voyant et libre, il s’enivre des parfums aimés et perçoit par des sens nouveaux la tranquille gloire de la Beauté et la silencieuse musique des astres !

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