n’est pas sans raison qu’on avait pris contre les avocats la précaution, aujourd’hui tombée en désuétude, de les obliger à se raser la face ; car la voix est une musicienne qui chante ce qu’elle veut, mais on n’a pas si facilement raison des muscles du visage, qui obstinément disent la vérité, comme Alceste. Pendant le siège de Paris, un dessinateur enthousiaste avait publié une lithographie représentant Gambetta en paletot civil, avec un sabre de cavalerie par dessus, et cela avait une assez grande tournure ; mais par un point de vue analogue à celui-là, on pourrait dessiner un Mac-Mahon, par exemple, qui, pour commander une bataille, remplacerait son bâton de maréchal par une serviette d’avocat fashionable, en cuir de Russie !