Page:Banville - Œuvres, Les Exilés, 1890.djvu/97

Cette page n’a pas encore été corrigée
85
LES EXILÉS


On verra luire encore
Ton sein qui se décore
De ses lys éclatants ;
Et dans ce temps

Où ceux dont l’âme fière
Tient la vile matière
En souverain mépris
Seront épris

De tes formes parfaites,
On verra les poètes,
Tourmentés par le mal
De l’idéal,

Attester par leurs larmes
Le pouvoir de tes charmes
Et l’immortalité
De ta beauté.


Juin 1859.