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LES EXILÉS
Leurs muscles, où respire
Avec tout son empire
L’immortelle vigueur
Qui vient du cœur ;
Et cet éclat de l’ange,
Qu’un glorieux mélange
De neige et de carmin
Rend surhumain !
Mais, ô sage Aphrodite,
Qu’une race maudite
Et vouée au trépas
Ne connaît pas !
À ces superbes formes
Il faut les plis énormes
Des manteaux éperdus
Au vent tordus ;
Il leur faut l’écarlate
Qui les baise et les flatte,
Le voile aérien
Du Tyrien,
La pourpre qui s’envole
Au zéphyre frivole
Et qui semble frémir
Ou s’endormir,